J’ai reçu mon invit’ pour la grande dégustation de vins de Bordeaux de ma région. Cinquante vignerons au bas mot viendront nous rendre visite avec une bouteille de leur cru. Waouh ! Je les attends de pied ferme. Et le reste aussi. J’adoooore le Merlot. J’aime aussi les fleurs, mais il me faut de jolis crus pour ma cave. En amatrice avisée, j’ai dressé la liste de ceux que j’aimerais déguster. Il y a les vieilles connaissances dont je voudrais tester d’autres millésimes, ceux dont la réputation flatteuse les précède. (A tort parfois). Et puis il y a le hasard d’une rencontre. Avec un vigneron. Pour moi, cela commence souvent par la saveur d’une rencontre. Un chemin de découverte avec une personne qui sait de quoi elle parle et qui a envie de partager une expérience. (Avec un commercial mal embouché, la dégustation tourne souvent vinaigre).
Arrivée au stand du Château D. Lissieux, petite dégustation à la verticale, je goûte un 1er cru en 2016, 2015, 2014, 2013. J’opte pour le 2016. Quelle amplitude en bouche. Quel nez somptueux. J’en jubile à l’avance ! Le 2013 ? Plus du tout-venant, mais du caractère. Peut-être pour ce soir, avec le rosbif et Paul… ou Eric. Ou Marie qui sait. L’intérêt d’un salon en plus de la convivialité et des échanges, c’est bien sûr la dégustation. Alors comment distinguer 3 bouteilles que seul le millésime sépare ? Pourquoi un vigneron qui a fait un bon vin une année, ne ferait-il pas le même tous les ans ? Et pourquoi la météo n’est-elle jamais pareille? Et pourquoi la géologie change tout le temps. Parce que le vin est systémique. Son environnement humain l’est aussi. C’est ce qui en fait la magie. Cette complexité qui le rend si savoureux. Des bons raisins, bien mûris à point, donneront un vin goûtu. Côté vigneron, la fabrication respectueuse ne changera pas. Mais les conditions climatiques, du développement des bourgeons à la maturation des baies (c’est-à-dire de mars-avril à septembre-octobre), vont donner une matière première différente chaque année. S’il y a beaucoup de fraîcheur, les vins seront plus acides. S’il y a trop de pluie les arômes seront plus dilués. Plus le soleil est présent et réchauffe les vignes, plus les fruits auront de sucre, de tanins de qualité et de couleur. Et c’est bien ainsi. La matière du vin reste organique comme nous tous d’ailleurs.
L’année qui est indiquée sur la bouteille, est l’année des vendanges. Dans l’hémisphère nord (Europe, USA) les vendanges se font en septembre-octobre, mais dans l’hémisphère sud (Chili, Argentine, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande) les vendanges se font en mars-avril.
De nos jours tous les vignerons de talent font un bon vin, même les moins bonnes années. Préférez les grands millésimes récents pour mettre en cave, ils ont un meilleur potentiel pour bien vieillir.
Retrouvez ici les millésimes pour vous aider lors de vos choix.
Vintage | Vin, style & dégustation | by Alice Weinderland | Vintage-by-alice.com
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