Am, stram, gram, Pic et pic et …. Piquepoul, Bourré, bourré, ratatam… Euh, pardon, ça n’est pas ça la comptine?
Non, bien sûr, le Piquepoul, c’est pas pour les gamins. Pourtant fruité, léger, blanc, noir ou gris, il se boit jeune ! Mais alors, ce nom si amusant, si enfantin ? Il parait qu’on l’entendait déjà au 14ème siècle dans la région de Toulouse. Oui, un cépage cultivé principalement sur les coteaux du Languedoc. Et justement, en langue d’Oc Picpol a peut-être été le nom d’un lieu où aurait poussé ce raisin. Le pic indiquant la pointe, et le pal, la falaise. En français ‘’avé accent local’’, on passe aisément de picpol à picapol, puis à picpoul ou piquepoul. Le temps aidant, l’étymologie première se perd pour être remplacée par une autre construite – comme c’est souvent le cas – sur la logique des hommes : pique viendrait du verbe piquer et pol est un jeune coq gascon – un gallinacé, pas un plastronneur. Bref, le piquepoul, vigne basse, faisait sans doute le bonheur de toute la volaille avoisinante. Tant et si bien que le terme a même fini par désigner dans la région, la taille de la vigne basse : « en piquepoul ».
Kaelle Bé
Auteure (Hatier) et chargée de cours (Universität Wien)
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